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Mon erreur avec mon futur chien médiateur

Je vous informe tout d’abord que cet article participe à l’évènement « ma plus grosse erreur avec mon chien » organisé par le blog J’adopte un chien. Si c’est un sujet qui vous intéresse, vous aurez l’occasion d’y découvrir d’autres articles sur le même thème.

J’ai toujours eu des chiens, j’ai grandi avec eux. Que ce soit moi ou d’autres membres de la famille, nous avons fait plein d’erreurs concernant l’éducation de nos chiens, mais aujourd’hui, j’ai choisi de vous partager une des dernières que j’ai faite et qui est notamment en rapport avec la médiation animale. Si vous souhaitez en savoir plus sur le métier d’intervenant en médiation animale, cliqué sur cet article sondage.

Un peu d’histoire

Comme je vous disais, j’ai partagé mon enfance avec des chiens et souvent pris part à leur éducation. Puis vient le jour d’avoir mon propre logement. Impossible de continuer sans chien, cette relation me manquait trop. Je partis faire du bénévolat dans la S.P.A près de chez moi. Les promenades avec les chiens du refuge me faisaient beaucoup de bien, et à eux aussi d’ailleurs. Etant en appartement, je cherchais plutôt un chien de petit gabarit et pas trop jeune. La recherche fut un peu plus compliquée. Ce sont principalement de « gros » chiens qui sont abandonnés, sans réelle surprise. J’essayais de me convaincre que je n’étais pas pressée et que le bénévolat me suffisait, mais j’avais oublié que notre cœur nous joue parfois des tours.

Mes yeux se posèrent alors sur un chien croisé rottweiler et beauceron, d’un peu plus d’un an, noir et feu de plus de 30kg qui venait d’être pris en fourrière. Très calme dans son box, sociable autant avec ses congénères, que les chats du refuge, qu’avec les êtres humains autour. Une promenade ensemble et je n’ai pas résisté, je l’ai adopté. MON premier chien à moi, ma plus belle histoire d’amour ! Je me souviens de ce jour comme si c’était hier.

Aïe ! Quelle erreur ! Me direz-vous ? Et bien non, je n’ai jamais connu un chien plus fidèle et attentionné que ce molosse au grand cœur. Consciente de son besoin d’exercice, je le sortais tous les jours pour qu’il se défoule et qu’on profite de moments ensemble. J’ai tout fait pour lui et il a tout donné pour moi. Petit appartement ou pas, il était heureux de savoir qu’on y était ensemble. Malgré les craintes de la famille envers un chien issu d’un refuge, ils sont tous tombés sous le charme. Pendant 14 ans, Ares et moi avons vaincu plein d’épreuves et partagé tant de bonheur. Comme vous le savez, nos amis à quatre pattes vivent moins longtemps que nous et un jour, vient le moment de leur dire aurevoir. Un réel déchirement !

Alors où est l’erreur ? J’y viens ! Le moment où on se décide à reprendre un chien et recommencer l’aventure mais pour des raisons plus professionnelles, autres que le plaisir.

chien heureux
Ares

Adopter un nouveau chien

Expatriée à l’Ile Maurice, la condition des chiens errants est catastrophique et les refuges animaliers sont pleins à craquer. Ayant été conquise par l’adoption d’un animal abandonné, je ne voulais pas acheter de chien et ce n’est pas les animaux en détresse qui manquaient. Quand un dimanche, ce chien riquiqui essaya de traverser la route à plusieurs reprises devant moi, je n’ai pas pu le laisser au bord de la route. Il avait à peine un mois et demi. Je pensais l’emmener au refuge le lendemain après l’avoir nourri, réhydraté et débarrassé de tous ses parasites mais il n’est jamais reparti ! Si joueur, il redonnait vie à la maison !

Voulant créer ma structure de médiation animale, ici à Maurice, j’ai souhaité me retrouver un autre chien qui correspondait plus aux « critères » attendus. Cependant, je ne pense pas, qu’un animal de race soit obligatoire pour cette pratique, car pour moi, les aptitudes d’un chien ne sont pas seulement dans sa race. Pour avoir côtoyé énormément de chiens, je vous assure qu’on peut avoir un chien de race mal dans ses pattes, même en ayant pris la meilleure lignée et à l’inverse, un chien de refuge avec plein de potentiel. Concernant, Otayo (le petit du bord de la route) c’est un chien à poil ras de couleur sable et de gabarit moyen. Il est trop actif et pas assez doux au toucher à mon goût pour être chien médiateur, mais qui sait ? Le temps en décidera peut-être autrement.

Je me dirigeais alors vers un sanctuaire pour animaux pour trouver mon prochain chien. Je sais que cela peut faire débat, je vous invite donc à laisser votre avis en commentaire afin qu’on échange sur le sujet en tout amitié 😉

chien en foret
Otayo

Mon erreur : trop exigeante avec mon chien

Je suis tombée alors sur Athéna, petite bouille à croquer noir et feu de presque 4 mois, arrivée au centre à l’âge d’une semaine avec sa mère et ses frères et sœurs. Au milieu de tous ces chiens, c’était la plus calme, elle menait sa petite vie tranquille et lorsqu’on la caresse, elle nous regarde tendrement sans bouger pour profiter du moment. Je me suis dit parfait : chiot calme, poil mi-long qui n’avait pas subi de traumatisme et qui était déjà socialisée avec ses congénères et humains et en plus, un petit rappel pour mon premier chien. Est-ce-que mon erreur est là ? M’être laissé influencé par un souvenir ?

En grandissant, Athéna se révèle être une belle demoiselle de 25kg à la taille de guêpe et aux poils soyeux. Et pourtant, elle ne sera pas chien médiateur non plus, du moins pas pour un long moment à mon avis. Elle adore courir, le soleil, sauter et jouer ou embêter « son frère » d’adoption. Mais voilà, l’éducation de cette miss ne se passe comme prévue. Elle n’apprécie pas réellement le contact humain. Je me retrouve donc avec un chien, que j’ai pris spécialement pour exercer mon métier mais qui ne pourra probablement pas m’accompagner dans mon activité de médiation animale. Pourtant, je me suis investis émotionnellement et financièrement. Déçue ? Oui je le suis mais, je ne peux pas en vouloir au chien ni l’abandonner pour ça. Je l’assume, j’en suis responsable.

chiot par terre
Athéna

Ce que je veux vous dire ici, c’est d’être à l’écoute de votre compagnon. Par exemple, si vous avez pris un chien pour faire de l’agility mais que ça ne lui plait pas, il ne prend pas plaisir à en faire, alors n’insistez pas, arrêtez ! Ma plus grosse erreur a été de penser qu’avec l’éducation on peut tout faire (et sûrement que c’est vrai). Qu’à partir du moment qu’on a des projets ou des ambitions professionnelles pour eux, ils doivent le faire. Mais non, ne les oublions pas ! Ils sont tous différents et ont aussi leurs propres ressentis.

En médiation animale, on apprend le respect de l’autre et le prendre soin. Mais pour le transmettre aux autres, il faut d’abord que nous soyons nous-mêmes réceptifs aux émotions de notre chien, de notre propre animal. Ne pas les forcer, ni leur mettre la pression car nous en avons décidé ainsi. C’est donc à moi de m’adapter, comme quand on accompagne un enfant. Et avoir un chien juste gentil, cela ne suffit pas non plus ! Il faut que l’animal en ai envie.

Aujourd’hui, je me mets la pression, car je n’ai pas mon binôme canin pour travailler. J’ai TROP d’attentes envers mes chiens. Alors, je relativise et apprends à prendre mon temps, essaie d’avoir du recul pour mieux faire les choses. Je reste à leur écoute et continue d’appliquer de bonnes habitudes. Peut-être, un jour je serai moins exigeante et c’est plutôt avec Otayo que j’effectuerai mes séance ou peut-être qu’un jour c’est Athéna qui demandera à aider les autres, mais pour ça, il faut que je lâche le contrôle.

Et vous ? Comment êtes-vous avec votre chien ? Partagez-moi votre expérience.

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