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Quelle charge de travail pour un intervenant ?

La question de la charge de travail revient régulièrement quand on souhaite se lancer dans le monde de la médiation animale. C’est pour cela, que j’ai réalisé un sondage auprès d’une soixantaine d’intervenants du secteur. Je vous partage dans cet article les réponses et mon analyse 🙂

Les intervenants en médiation animale participants

Lors de mon dernier sondage sur les réalités économiques du métier, j’ai eu le retour de 70 professionnels de la médiation et cela vous a beaucoup aidé. Aujourd’hui c’est avec les réponses de plus de soixante participants que je réalise une analyse sur la charge de travail des intervenants en médiation animale. Mais qui sont-ils ?

Les réponses que vous trouverez ci-dessous sont issue d’environ 60% de personnes exerçant depuis moins de 3 ans et de 20% d’intervenants en activité depuis plus de 5 ans. Bien entendu, ces résultats sont approximatifs puisque dans notre métier où l’on travaille avec du vivant (animaux et bénéficiaires) chaque semaine ne se ressemble pas. Pour autant, cela peut déjà vous donner une base de réflexion afin de vous projeter dans votre emploi.

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Source : Izy Médiation Animale

La principale charge de travail : les animaux

C’est sans contexte que les animaux demandent beaucoup de temps de travail. Entre l’éducation et les soins quotidiens, ce sont ceux qui occupent la plus grosse charge de travail (sans parler parfois financière). Bien sûr, tout dépend du type et du nombre d’animaux médiateurs que vous avez.

Le temps passé à l’éducation

On remarque que la plupart des intervenants en médiation animale donne entre 1h et 3h de temps par semaine, parfois jusqu’à 5h, à l’éducation de leurs compagnons. D’autres y procurent moins d’une heure par semaine, mais comme stipulé plus haut, cela dépend des animaux. Cependant, c’est un point important à prendre en considération, car il est vivement déconseillé de mettre en contact avec le public des animaux non éduqués et sensibilisés à certaines difficultés de nos bénéficiaires (fauteuils roulant, gestes brusques…)

La charge de travail concernant l’entretien de ses animaux

Quand je parle d’entretien, j’imbrique : le nourrissage, le nettoyage, les soins, les moments de détente comme les balades pour les chiens qui font partie intégrante de leur bien-être, et d’autres choses encore. Aussi, selon si vous avez des chevaux ou des lapins, cela ne va évidemment pas demander la même charge de travail pour l’entretien quotidien. Même chose, si vous avez un ou dix animaux médiateurs. On peut donc voir que le temps passé à s’occuper de nos compagnons varie entre 1h et 15h par semaine selon les intervenants.

Je tiens cependant à souligner, que plus les professionnels de la médiation ont de l’ancienneté dans le métier, plus ils procurent du temps à l’entretien de leurs partenaires. Serait-ce dû au syndrome « toujours plus » ? (Avoir plus d’animaux pour pouvoir proposer plus d’activités). Donnez-moi votre avis en commentaire 🙂

Les soins vétérinaires

Concernant les soins vétérinaires, ils sont quasiment tous d’accord ! C’est beaucoup moins prenant, puisqu’ils estiment tous y passer moins d’une heure par semaine. Et c’est tant mieux ! Mais rappelez-vous, les semaines ne se ressemblent pas et nous ne sommes jamais à l’abri d’un accident. Le nombre d’animaux est aussi à réfléchir sur cette charge de travail, car plus on a d’animaux, plus on augmente le risque d’avoir recours aux vétérinaires.

L’administratif une charge de travail supplémentaire

La comptabilité

Sauf si vous êtes salarié d’une structure, vous allez devoir réaliser vos propres devis, factures et tenir à jour un minimum votre comptabilité. Vous pourrez également faire des demandes de subventions ou de partenariats. Ici c’est plutôt une question d’organisation et de ressentis. Certains intervenants préfèrent le faire toutes les semaines pour ne rien oublier et ne pas prendre de retard, d’autres se penchent sur cette partie plutôt au mois pour le réaliser en une seule fois. Si l’on devait faire une moyenne, compter entre 1h et 3h par semaine pour gérer votre administratif.

Le marketing

Contre toute attente, même pour les personnes avec plus de 5 ans d’expérience dans le domaine, la charge de travail concernant la communication et le marketing (démarchage commercial, réseaux sociaux…) ne baisse pas. Les professionnels de la médiation y procurent toujours moins de 3h par semaine. Pourquoi ? Probablement car les contrats ne se renouvellent pas toujours et que pour combler, il faut repartir en prospection. Heureusement, si vous bénéficiez d’un bon réseau professionnel ou d’une image déjà bien connue, ce temps de travail peut vite être facilité.

La préparation et le bilan de séance sont les plus grosses charges de travail

Lorsque l’on monte un projet de médiation animale, que ce soit en individuel ou en groupe, il y a un gros boulot de préparation de séance. Vous allez commencer par l’anamnèse pour avoir un maximum d’éléments à votre connaissance afin que votre séance soit la mieux adaptée et proche des objectifs. Vous établirez ensuite votre plan d’intervention pour construire un programme complet et
éviter la répétition et la monotonie. Ce dernier sera également votre lien avec les équipes ou les encadrants, mais vous aidera aussi à vous organiser. De là, découlera sûrement des créations d’outils et d’activité. Dans certains cas, c’est vous qui vous occuperez aussi des demandes de financement, comme la PCH (prestation de compensation du handicap) pour vos bénéficiaires. Vous comprenez donc qu’avant d’intervenir avec vos compagnons, vous aurez déjà effectué une certaine charge de travail.

En dehors des différents soins à vos animaux, de la préparation et du temps passé en séance, vous devrez effectuer des bilans. Chacun choisis le support d’évaluation qui lui correspond pour optimiser son organisation. C’est un exercice qui demande du temps, car il se passe plein de choses en séance tant pour le bénéficiaire, que pour votre animal et votre ressenti. Vous aurez donc plusieurs items à examiner. De plus, selon si vous effectuez des bilans de groupe ou individuel, votre évaluation peut changer ainsi que la charge de travail qui en découle. Puis, votre outil doit aussi évoluer avec votre pratique pour être le plus ajusté possible.

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Le temps réel en séance

Tout dépend bien entendu si la pratique de la médiation animale est votre activité principale, ce qui explique la différence de résultat, ainsi que les années d’expérience. Au tout début de leur activité, les intervenants travaillent moins de 5h par semaine en séance, mais rapidement au bout d’un an d’exercice, ce temps a déjà doublé puisque la majorité passe entre 5h et 10h par semaine en atelier. Puis après 5 ans d’activité, les séances représentent plus de 10h par semaine. N’oubliez pas ! Qu’à part le temps passé en séance, vous avez d’autres charges de travail et ce temps est peut-être à ajouter à une autre occupation professionnelle.

Les temps de trajets

Alors là, toutes les réponses sont plutôt équitables à part pour les personnes qui exercent à domicile. Le temps de trajet va dépendre de votre zone géographie et de votre rayon d’intervention. Quelqu’un qui vit à la campagne aura probablement plus de route à faire qu’un intervenant résidant proche d’une ville. Cette charge de travail inclue tous les déplacements professionnels : les séances, les rendez-vous avec les diverses administrations, le démarchage, les achats spécifiques, etc… Sachant que de nos jours, beaucoup de démarches peuvent se réaliser en ligne, il est donc possible de réduire ses temps de trajet. Puis en faisant de la récupération pour la création de vos outils, vous gagnez du temps tout en effectuant un geste pour la planète 🙂

Une charge de travail globale

Comme pour le temps passé en séance, cela dépend si vous effectuez ce métier à temps plein. Pour les personnes exerçant depuis moins de 3 ans, on pourrait en déduire qu’en effet, la médiation animale est une activité partielle de leur temps de travail puisque la plupart estime y consacrer moins de 20h par semaine tout compris. Hors pour les intervenants avec plus de 5 ans d’expérience, on remarque majoritairement une charge de travail de plus de 40h par semaine.

Pour avoir aussi une autre vision de la réalité du terrain en médiation animale, vous pouvez consulter l’interview du directeur de la Fondation Sommer.

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Conclusion : le retour des intervenants en médiation animale

C’est sans surprise que ce sondage met en avant le fait que, le temps passé en séances de médiation animale n’est que la partie émergée de l’iceberg. Comme beaucoup de métiers-passions on ne compte pas ses heures et la profession s’infiltre dans la vie de famille (peu de vacances, etc…). Le démarrage de l’activité peut être très chronophage dans le démarchage et la création d’outils. La médiation animale demande un gros investissement personnel, puisqu’il faut prendre en compte les temps de soins et d’éducation des animaux afin de leur assurer le bien-être nécessaire tout en structurant sa pratique. Ce n’est pas un métier que l’on fait pour l’argent et qui peut également demander aux intervenants de bonnes capacités d’organisation et de remise en question.

Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager en commentaire votre expérience !

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Cet article a 6 commentaires

  1. Merci pour cet article 😉 Une de mes amies envisage cette reconversion, je vais lui partager ton article qui devrait certainement beaucoup l’intéresser !!!

  2. J’aime bcp les animaux ! Merci bcp pr cet article très instructif !

  3. Cante

    Merci pour ce travail que vous avez effectué et sa restitution. Pour ma part, j’y retrouve une véritable réalité de terrain. Concernant l’augmentation du nombre d’animaux et du possible syndrome du « toujours plus », il me semble qu’il correspond à la corrélation bien être des animaux et activité à plein temps. En effet, il faut pouvoir faire « tourner » ses équipes animales pour ne pas les épuiser, respecter leur temps de repos, une éventuelle convalescence, etc. Et donc avoir plus d’animaux pour nous accompagner en séance.
    En tout cas merci!

  4. C’est vrai qu’il est important de faire attention à l épuisement de nos partenaires. Il faut aussi bien les connaître car chaque animal a ses affinités avec telle ou telle pathologie . Il faut être vigilant et s avoir s arrêter et les laisser se reposer.

  5. Bonjour,
    Beau Boulot, mais sauf erreur de ma part, il nous manque un « Camembert » très parlant :
    Celui qui englobe le temps total de travail et le fractionne avec les moyennes passées dans chaque catégories
    (vétérinaire, admin, séances, etc…).
    Merci !
    Bien Cordialement,
    Florence

    1. Bonjour Florence, en effet un graphique récapitulatif serait intéressant, j’essaierai de prendre le temps de le faire 🙂

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